Quand pratiquer l’élision ?

elision-de-que
Risque :

Les cas d’élision sont fréquents dans notre langue de façon à éviter un hiatus, cette juxtaposition de deux voyelles qui rend la prononciation difficile. C’est le cas, lorsqu’un mot finit par une voyelle et que le mot suivant commence aussi par une voyelle.

  • le hiver => lhiver
  • il se imagine => il s’imagine

Certaines élisions se font très naturellement. Elles sont le plus souvent marquées par une apostrophe et la suppression de l’espace qui suit mais ce n’est pas toujours le cas ; parfois elles sont marquées uniquement à l’oral.

Avec les mots finissant par -que, tels que : que, jusque, presque, quelque, lorsque, puisque, quoique, les erreurs sont fréquentes à l’écrit. Petit tour d’horizon.

 

Cas d’élision simple : QUE ET JUSQUE

Que (ainsi que que bien que et parce que) et jusque ont un comportement simple d’élision :

  • ils s’élident devant une voyelle :
    • qu’il parle, le livre qu’on achète, je crois qu’Amélie est là
    • parce qu’ils ont faim, bien qu’immobile
    • jusqu’à demain, jusqu’à présent, jusqu’alors, jusqu’assez tard, jusqu’ici
  • ils ne s’élident pas devant une consonne :
    • bien que tu sois vieux, parce que vous avez raison
    • jusque très tard, jusque chez elle, jusque dans le couloir

 

Cas d’élision interdite : PRESQUE  et QUELQUE

Les cas de presque et quelque sont relativement simples.

  • presque ne s’élide que dans un seul cas :
    • presqu’île
  • quelque ne s’élide que dans un seul cas :
    • quelqu’un, quelqu’une

 

Cas d’élision recommandée : lorsque, puisque, quoique

Avec lorsque, puisque et quoique, les grammairiens ne sont pas tous d’accord.

  • L’élision est obligatoire devant : il, ils, elle, elles, on, un et une.
  • Certains l’ajoutent devant le en, d’autres encore devant : à, ainsi, aucun, après, avec, aussi, enfin.
  • La tendance est tout de même à la généralisation de l’élision devant une voyelle et un h muet comme avec que. Et c’est ce que nous retiendrons.
    • On pourra écrire : puisqu’elle est présente, quoiqu’impotente, nous la compterons lorsqu’il le faudra.

On retiendra

Presque et quelque n’acceptent l’élision que dans presqu’île, quelqu’un et quelqu’une.
Pour les autres mots finissant par -que,
  • avec que et  jusque : on doit pratiquer l’élision devant une voyelle ou un h muet
  • avec lorsque, puisque et quoique : on peut le faire.
La tendance étant à la généralisation de l’élision, on pourra donc la pratiquer systématiquement sauf avec presque et quelque.
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